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mercredi 22 février 2012

Le Paludisme


Le paludisme est une maladie répandue dans de vastes régions du globe. Bien qu’il soit en régression, on comptait encore récemment dans le monde, plus de 200 millions de paludéens (malades atteints de paludisme), avec des millions de décès par an.

Partout, le paludisme est lié à l’existence d’eau stagnante: «paludisme» vient d’un mot latin qui signifie «marais».

Le paludisme se range parmi les maladies sociales les plus importantes: en effet, beaucoup d’enfants meurent de paludisme, un grand nombre de travailleurs sont réduits à l’inaction et, de plus, les régions où il y e beaucoup de paludisme ne peuvent être mises en valeur.

Heureusement, actuellement, on peut lutter de façon efficace contre cette maladie et on peut envisager de la faire disparaître complètement. En Afrique et l'Asie, la suppression du paludisme dans les campagnes est un des grands buts de la Santé Publique.

1- Cause de la maladie paludisme


Depuis très longtemps, on avait remarqué la relation qui existe entre la présence du paludisme et celle d’ eaux stagnantes. Mais on ne l’avait pas expliquée. Ce n’est qu’en 1880, qu’un médecin français, à Bône, Laveran, découvrit l’agent responsable du paludisme. Cet agent est un PROTOZOAIRE (revoyez votre classification des microbes), qui vit en parasite dans le. sang de l’homme. On l’appelle «I’HEMATOZOARE du PALUDISME» (héma = sang et zoon = animal; donc animal microscopique vivant dans le sang).

En 1897, quelques années après la découverte de Laveran, un ‘chercheur anglais, Ross, prouva que la maladie était transmise à l’homme par la piqûre d’un moustique. Dès lors, on comprenait la relation existant entre paludisme et régions marécageuses, puisque les moustiques pullulent dans les endroits où l’eau est amassée. Ils pondent leurs oeufs à la surface des eaux stagnantes; ces oeufs donnent des larves qui se transforment en adultes. L’eau est donc indispensable au développement des moustiques.

Peu de temps après la découverte de Laveran, des savants italiens précisèrent que, seul, le moustique «ANOPHELE» transmet la maladie. Ce moustique est facile à distinguer du moustique commun encore appelé «cousin» ou «culex».

Le paludisme est dû à l’infestation du sang par un parasite: l’hématozoaire’ du paludisme.
Le parasite est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique Anophèle.

2- Description de la maladie paludisme


Avant tout, le paludisme se caractérise par de la fièvre. Le plus souvent, cette fièvre est intermittente, mais régulière, apparaissant toutes les 48 heures ou toutes les 72 heures. Dans le premier cas, la température du malade s’élève tous les trois jours: par exemple e lundi, mercredi, vendredi. Dans le deuxième cas, elle s’élève tous les quatre jours : par exemple le lundi, jeudi, dimanche....

Ces accès de fièvre sont précédés de frissons. La fièvre dure plusieurs heures, peut dépasser 40° puis tombe après une abondante transpiration.

Comme les «crises» se répètent souvent, le malade s’épuise. Il maigrit, le foie et la rate gonflent. L’affaiblissement peut être très grand et le paludéen peut mourir ‘au cours d’un «accès» plus fort que les autres.

Pourtant, souvent, après une série d’accès, la maladie s’apaise et le malade paraît guéri. En réalité, des parasites demeurent dans son organisme, cachés dans des organes profonds. De temps en temps, ils eh sortent et circulent dans le sang. S’ils sont. peu nombreux, l’individu n’a pas de fièvre. Malgré cela, il est infecté: on l’appelle un PORTEUR DE GERMES.



Le paludisme se traduit  par des accès de fièvre précédés de frissons et suivis de sueurs. Ces accès de fièvre se produisent tous les deux ou trois jours.

3- Développement de l’hématozoaire du paludisme


Il faut distinguer deux étapes dans le vie de l’hématozoaire, correspondant à ce qui se passe chez l’homme d’une part, et à ce qui se passe chez le moustique d’autre part.

1°) Chez l’homme.

Quand un anophèle femelle pique un individu (les mâles ne piquent pas), introduit dans son sang, avec un peu de salive, quelques germes de la maladie. Chaque hématozoaire 2 microns environ) pénètre dans un globule rouge. Il se nourrit du contenu de ce globule, y grossit. Quand la «nourriture» est épuisée, l’hématozoaire se divise et donne un certain nombre de «spores», petits corps formant une espèce de «rosace» à l’intérieur du globule rouge et les mêmes phénomènes se reproduisent croissance des parasites, formation de «corps en rosace», éclatement des globules rouges etc... Le phénomène d’éclatement des globules se produit en même temps pour tous les parasites, puisqu’ils ont été introduits ensemble dans le sang. Cet éclatement libère non seulement de nouvelles spores, mais aussi des substances toxiques qui provoquent des accès de fièvre.


Les accès de fièvre correspondent à l’éclatement simultané des globules rouges parasités.

A un moment donné, quelques spores, après avoir pénétré dans un globule, ne se divisent pas en spores, mais prennent une forme en «croissant» et persistent dans le globule qui n’éclate pas.

2°) Chez le moustique.

Un moustique anophèle femelle, piquant un paludéen, aspire son sang. Les globules rouges du sang sont digérés dans l’estomac du moustique, y compris ceux qui renferment des «corps en rosace» (spores). Mais les corps «en croissant» résistent. Ils évoluent suivant un cycle assez complexe que nous n’étudierons pas en détail. Sachons cependant que cette évolution aboutit à la forme infectante pour l’homme, forme qui va se fixer dans les glandes salivaires du moustique. Quand ce dernier pique un homme, il lui inocule -des germes.
L’hématozoaire du paludisme a dans son développement, deux «périodes» en «phases». Il passe une de ces hases chez l’homme, dans les globules rouges du sang, provoquant la maladie. Il passe l’autre «phase» chez le moustique, laquelle aboutit à la forme infectante pour l’homme. Oh dit que I’hématozoaire du paludisme est un parasite à deux «hôtes». La présence des deux hôtes est nécessaire pour que l’hématozoaire puisse se maintenir.

4 - Lutte contre le paludisme


1°) Traitement des malades.

Autrefois, on utilisait comme médicament, la quinine. Aujourd’hui, on lui préfère des produits modernes : la PALUDRINE, la NIVAQUINE, la FLAVOQUI NE, plus actifs que la quinine. La distribution de ces cachets est faite GRATUITEMENT dans tous les dispensaires, dans les hôpitaux et salles de consultation. Dans les douars où rien de tout cela n’existe, il y a souvent des agents distributeurs bénévoles qui mettent ces cachets à la disposition des habitants. lIs font ces distributions sous le contrôle du Service de Santé.

2°) «Eradication» du paludisme.

Voilà un mot bien compliqué !  Pourtant c’est celui qu’emploie le Ministère de Santé quand il parle de la lutte contre le paludisme.

Pour beaucoup de maladies (tuberculose par exemple), on parle de PREVENTION fait tout pour «prévenir» la maladie, pour l’éviter. En ce qui concerne le paludisme, le but poursuivi est plus ambitieux; on veut le supprimer.

«Eradiquer» veut dire «enlever la racine». Lorsqu’on arrache la racine d’une plante, celle-ci ne repousse pas. C’est ce qu’on veuf obtenir pour le paludisme. On veut que cette maladie disparaisse pour ne jamais revenir. Ce projet qui peut nous paraître impossible a déjà été réalisé dans d’autres pays du monde où le paludisme sévissait autrefois et où il a maintenant complètement disparu.

Pourquoi ce projet « d’éradication » est-il possible?

Il faut savoir que le paludisme est une maladie qui, normalement, guérit spontanément (c’est-à-dire sans que le malade se soigne), au bout de 2 ans 1/2 -3. ans. Cela pourtant à une condition c’est que le malade ne soit pas «réinfecté» par une nouvelle piqûre de moustique. Un individu qui reste paludéen toute sa vie, le reste à cause de contaminations successives par des anophèles.

Que faut-il faire pour supprimer le paludisme?

Il faut arriver à supprimer la transmission de l’hématozoaire pendant au moins trois ans (temps nécessaire pour la guérison «spontanée» d’un paludéen). Pour cela, il faut arriver à DETRUIRE TOUS LES MOUSTIQUES.


Le premier moyen est de supprimer les eaux stagnantes. On procède au comblement ou à l’assèchement des plans d’eau immobiles. On peut aussi favoriser l’écoulement de l’eau en déblayant tes obstacles gênants et en régularisant la pente.
Ces travaux sont exécutés par le Service de ‘Hydraulique quand il s’agit de grandes surfaces d’eau. Ce sont les équipes antipaludiques de la commune qui s’en chargent, quand il s’agit de petits plans d’eau, près des villages ou des douars

Le deuxième moyen est la destruction des moustiques et de leurs larves. Quand la région est particulièrement envahie, on pulvérise des insecticides sur toutes les surfaces d’eau stagnante. Cette pulvérisation se fait par avion ou hélicoptère. Partout on pulvérise aussi ces insecticides sur les murs intérieurs des maisons, étables, grottes etc.... En effet, après ses repas, l’Anophèle, alourdie par le sang absorbé, se pose sur un support voisin, Il est tué par contact sur les murs enduits d’insecticide et, s’il a piqué un paludéen ou un « porteur de germes », .il ne contaminera pas d’autres sujets.
En dehors de ces insecticides, un autre procédé consiste à mettre dans l’eau de tout petits poissons appelés «gambouses». Les gambouses se nourrissent des larves de moustiques. Le service antipaludique en a mis beaucoup dans les oueds, marais, bassins.

Ce programme, d’apparence facile, est difficile à réaliser. Pourquoi?

- Parce qu’il faut que toutes les régions’ atteintes soient «nettoyées», et que le pays est grand. Il faut beaucoup de temps et de personnel pour «prospecter» tout le territoire.

- Pars que la population, souvent ignorante, repeint les murs après le passage des équipes d pulvérisation. Mieux encore, elle les empêche parfois de pénétrer dans les maison.

Que doit faire chacun de nous?

On peut, bien sûr, se protéger individuellement des moustiques à l’aide de fins grillages aux fenêtres etc mais la maladie ne disparaîtra que lorsque les mesures prises dans tout t pays réussiront.

Actuellement, le Ministère de la Santé en est à une période « préparatoire ». Il doit mettre en place des équipes de pulvérisation, de désinfection. Auparavant, il détermine les régions atteintes en diagnostiquant le paludisme chez les malades et les « suspects » : cela, par examen du sang prélevé sur ces individus. Nous devons:

- nous prêter de bonne grâce à ces recherches.
- laisser entrer dans les maisons les équipes de désinfection.
- ne pas repeindre les murs après leur passage (attendre au moins six à huit mois).
- respecter les «gambouses» mises dans les points d’eau.
- éviter, dans la mesure du possible, l’établissement d’eau stagnante. Il suffit parfois de creuser une rigole pour que l’eau puisse s’écouler.

Les mesures de lutte contre le paludisme sont mises en place pour le moment. Comprenons-les, expliquons-les autour de nous, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour aider les représentants des services d’hygiène.



CONCLUSION

Le Paludisme disparaîtra un jour de notre pays. Pour le moment, il y a encore des paludéens en Afrique et l'Asie.
Les gouvernements mis en place ce qu’il faut pour venir à bout de la maladie. Cela représente un gros travail car toutes les régions et les pays doivent être prospectées et débarrassées des moustiques anophèles. Sachons aider, si l’occasion s’en présente, les Services de lutte antipaludique.


Cycle de vie du paludisme