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dimanche 19 février 2012

2 - Les vitamines ou aliments «fonctionnels» et Le béribéri

 De nos jours, tout le monde connaît ce mot. Bien souvent, on ne sait pas très bien ce qu’il désigne. La découverte du râle des vitamines dans notre organisme, l’isolement de ces vitamines est quelque chose d’assez récent (début du siècle).

1°) Découverte d’une avitaminose: Le béribéri.


Les symptômes du béribéri.

Le béribéri est une maladie qui se présente sous deux formes graves :

- une forme «sèche» avec troubles nerveux (paralysies des membres inférieurs, puis des membres supérieurs, puis des muscles du tronc) ;

- une forme «humide», avec gonflement des membres inférieurs, puis du tronc et de tout le corps, gonflement dû à l’infiltration d’eau dans les tissus, Dans ces deux cas, le béribéri est mortel.

Causes présumées du béribéri jusqu’à la fin du siècle dernier.

Les médecins ne savaient rien de la cause du béribéri. La seule chose qui avait été remarquée, c’est que cette maladie frappait des collectivités entières. Aussi, quand Pasteur eut prouvé l’existence des microbes et celle des maladies microbiennes, beaucoup de médecins pensèrent qu’il- s’agissait d’une maladie microbienne dont il restait à trouver le germe.

Les premières hypothèses.

Un savant japonais fut frappé de constater que le béribéri atteignait presque tous les marins de son pays alors que les marins européens ne connaissaient pas cette maladie, Il compara le mode de vie des marins et constata qu’il différait surtout par le régime alimentaire. Les marins japonais ne mangeaient que du riz alors que le marine européens avaient une alimentation variée. La première idée qu’il eut fut la suivante : le riz renferme une substance toxique, un «poison», responsable du béribéri. Mais il dût abandonner cette hypothèse car il suffit d’introduire dans le régime des marins japonais de la viande et des légumes frais, tout en maintenant le riz, pour que le béribéri disparaisse. Le savant japonais émit une deuxième hypothèse:

le béribéri est dû au manque d’une substance dans l’alimentation.

Cette substance manque dans le riz, est présente dans la viande ou les fruits Mais quelle est cette substance? Le savant japonais (TAKAKI) ne put aller plus loin.

Les expériences d’EIJKMANN.

Médecin hollandais à Java, EIJKMANN soignait, dans un hôpital, les malades atteints de béribéri. Il remarqua que les poules de l’hôpital, nourries avec les restes des repas des malades (riz) présentaient les mêmes symptômes. Il fit alors des expériences sur ces poules

- à certaines, il donna à manger du riz non «poli», c’est-à-dire du riz entier; à d’autres, il donna du riz poli, décortiqué, débarrassé de ses enveloppes.
Il constata que les poules du premier lot n’avaient jamais le béribéri ; celles du second lot (riz poli) présentaient très vite les symptômes.
Il arriva aux conclusions suivantes :

- Le béribéri est dû à l’absence d’une certaine substance dans l’alimentation c’est une maladie par «carence» (cette conclusion rejoignait celle de TAKAKI).

- Cette substance se trouve dans les enveloppes des graines du riz.
.
Isolement de la Vitamine.

EIJKMANN était mort, quand un chimiste qui recherchait cette substance dans les enveloppes des graines de riz, arriva à l’isoler Il utilisa 50 kg de riz pour en retirer quelques centigrammes Il donna à cette substance le nom de «vitamine».

Une vitamine est une substance présente en quantité infiniment petite dans un aliment. Cette substance est pourtant nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme.

Depuis la découverte de la vitamine anti-béribérique ou vitamine Bi, on est arrivé à isoler, à partir des aliments, bien d’autres «vitamines».

2°) Les principales vitamines.



Nous ne les énumérerons pas. Sachons cependant qu’elles sont nombreuses et qu’on les range en deux catégories :

1) Les vitamines hydro-solubles, c’est-à-dire solubles dans l’eau. Parmi elles, la vitamine Bi, anti-béribérique.

2) Les vitamines lipo-solubles, c’est-à-dire solubles dans les lipides. Parmi elles, une vitamine dont avons parlé, la vitamine D ou vitamine antirachitique, se trouve
dans les graisses d’origine animale (lait et beurre).

3°) Les vitamines sont des aliments «fonctionnels» encore appelés aliments «de protection».


Les vitamines ne sont ni des aliments plastiques, ni des aliments énergétiques. Pourtant, leur présence est nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. On les appelle des aliments «fonctionnels». Les besoins de l’organisme en vitamines sont infimes, de l’ordre du mg ou du cg dans la ration quotidienne.

On donne parfois aussi aux vitamines le nom «d’aliments de protection», car elles protègent l’organisme de certaines maladies. On parle ainsi de vitamine anti-rachitique, de vitamine anti-béribérique etc....

Les vitamines sont des corps chimiques qui se trouvent en quantité infime dans les aliments. Les besoins quotidiens de l’organisme en vitamines sont aussi infimes, Pourtant, l’absence de vitamines dans l’alimentation provoque des maladies graves appelées «avitaminoses».


CONCLUSION

L’organisme a besoin d’aliments qui se répartissent en trois catégories aliments «plastiques» protides, eau, sels minéraux aliments «énergétiques» : glucides, lipides aliments «fonctionnels» ou de «protection» vitamines.

Ces trois catégorie d’aliments circulent dans le sang, si l’alimentation quotidienne apporte des aliments protidiques (lait), glucidiques (pain), lipidiques (huile) et minéraux (légumes). L’alimentation doit donc être variée. C’est la première exigence que les rations alimentaires devront satisfaire.

Les Aliments Nécessaires A L’organisme Et Leur Rôle

Nous avons vu que le aliments que nous mangeons se répartissent en aliments minéraux et aliments organiques. Les aliments organiques sont classés en aliments glucidiques (pain), lipidiques (beurre), et protidiques (viande) suivant que glucides, lipides ou protides dominent dans leur composition.

Nous avons vu aussi que, dans notre tube digestif, les aliments organiques, pour la plupart insolubles, sont transformés en éléments solubles. Tous les éléments solubles provenant de nos repas traversent alors la paroi intestinale et passent dans le sang. Ce sont:

- L’eau;

- les sels minéraux solubles (qui n’ont pas été transformés)

- le glucose (qui provient de la transformation des glucides)

- les acides gras (qui proviennent de la transformation des lipides)

- les acides aminés (qui proviennent de la transformation des protides).


Le sang circule dans l’organisme. Ils apportent aux différentes cellules des orga nes ces éléments solubles qu’il transporte et qui représentent les «aliments» de la cellule. La question suivante se pose :

« La cellule a-t-elle besoin de tous ces «aliments» ? »

Est-ce que certains d’entre eux peuvent manquer sans qu’elle en souffre?

L’organisme étant formé de l’assemblage de millions de cellules, on peut encore poser la question sous une autre forme :

« De quels aliments l’organisme a-t-il besoin ? »

Cette question et la réponse qui lui est donnée sont de première importance. Le problème de la «malnutrition», si fréquente et si grave en Algérie, s’y trouve lié. Ce n’est que dans la prochaine leçon, après avoir étudié les rations alimentaires, que nous essaierons de tirer des conclusions pratiques, susceptibles d’aider à la solution de ce problème en Algérie. Mais, pour comprendre ces conclusions, il nous faut d’abord répondre à la question que nous posons une seconde fois.

 « De quels aliments l’organisme a-t-il besoin? »


1- Les besoins de l’organisme


2 - Les vitamines ou aliments «fonctionnels» et Le béribéri