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dimanche 5 février 2012

3) Le Sexe Morphologique :





Il se divise en sexe génital interne ou gonophorique et sexe génital externe.

LE SEXE GÉNITAL INTERNE est caractérisé, dans le sexe féminin, par la présence de trompes, utérus et vagin ; dans le sexe masculin, par l’épididyme et le déférent. Cette différenciation se fait par le développement des canaux de Wolff chez l’homme, des canaux de Muller chez la femme. Les travaux fondamentaux de Jost montré que cette différenciation est sous la dépendance de la sécrétion de la gonade fœtale. Plus précisément, la sécrétion d’"hormones virilisantes" par le testicule fœtal est indispensable pour que le développement des voies génitales se fasse dans le sens masculin.

Sexe Morphologique


En l’absence - anatomique ou fonctionnelle - du testicule fœtal, le développement des voies génitales se fera dans le sens féminin, même si le sexe chromatinien est masculin, et ceci d’une façon plus ou moins poussée selon la déficience plus ou moins complète du testicule fœtal (notion de phases critiques de Jost). Le développement des voies génitales selon le type féminin est donc un phénomène passif qui se produira, bien entendu, si les gonades fœtales sont des ovaires; mais même si ce sont des testicules ne secrétant pas, pour une raison quelconque, ou si les gonades foetales (testicules ou ovaires) ne se sont pas développées ou ont régressé. Comme nous le verrons, nous avons là l’explication des pseudohermaphrodismes masculins et de certaines dysgénésies gonadiques (image 1).

En clinique, la détermination du sexe gonophorique se fera par l’examen gynécologique; par l’opacification, suivie de la prise de clichés radiographiques, des voies génito-urinaires (à la recherche, en particulier d’une cavité vaginale) ; par la laparoscopie ou mieux la laparotomie exploratrice qui permet seule un bilan complet et les biopsies nécessaires.

LE SEXE GENITAL EXTERNE, c’est-à-dire l’aspect des organes génitaux externes et du pennée, féminin ou masculin, détermine évidemment le "sexe d’état civil". Cette différenciation se fait à partir du sinus uro-génital du fœtus, à double potentialité sexuelle. Chez le mâle, la fente génitale se ferme, les bourrelets génitaux donnent le scrotum et le bourgeon génital se développe en verge, à l’extrémité duquel s’ouvre l’urèthre pénien. Chez la femelle, le sinus uro-génital reste ouvert (fente vulvaire), les bourrelets génitaux donnent les

Sexe Morphologique




grandes lèvres, le bourgeon génital s’accroît pour former le clitoris et le sinus se cloisonne en urèthre ventral et vagin dorsal. Cette différenciation se fait de façon active dans le sexe masculin, c’est-à-dire nécessite l’intervention du testicule fœtal, et de façon passive dans le sexe féminin. Il importe de souligner que le sinus uro-génital, contrairement au gonophore, est sensible non seulement aux “androgènes “ d’origine foetale, mais également aux hormones d’origine maternelle, qu’elles soient secrétées par la mère, ou qu’il s’agisse d’hormones qui lui ont été injectées dans un but thérapeutique. Nous avons là l’explication de nombreux cas de pseudohermaphrodisme féminin.


En clinique, le sexe génital externe se détermine bien entendu par l’examen des organes génitaux et du périnée, mais en cas d’aspect ambigu, il ne faut en aucun cas se contenter des renseignements morphologiques pour décider du sexe à attribuer à l’enfant, mais mettre en œuvre la série d’examens dont nous venons de parler. Insistons en outre sur la nécessité d’un bilan psychique, dont l’importance est au moins égale au bilan somatique pour les décisions à prendre. Les problèmes psychiques étant communs aux différents types d’anomalies, nous les exposerons à la fin de cette étude.