• Le voyage fantastique des frères Bogdanov : Que cache notre cerveau ?

    Ils sont des prodiges du dessin, de la musique ou du calcul : qui sont ces hommes-phénomènes atteints du "syndrome savant" ?...

  • Les vitamines

    L'impressionnante liste des lauréats du Prix Nobel montre ce que la pensée scientifique, occidentale d'abord puis mondiale, a produit de plus performant au service de la connaissance....

  • Le Voyage Alchimique Chartres

    En parcourant la cathédrale, les apprentis alchimistes ressentaient la portée du travail alchimique. L'ancienneté du site, les vierges noires, l'architecture, les vitraux, et le...

Affichage des articles dont le libellé est maladie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est maladie. Afficher tous les articles

mardi 31 décembre 2013

La Variole, La Vaccination Antivariolique Et Le Principe De L’immunisation


Variole

L’immunisation
Image 1 . La peau est recouverte de boutons pleins de pus, appelés pustules.




Nous connaissons tous le mot « vaccination ». Chacun d’entre nous a été « vacciné » contre telle ou telle maladie, Le médecin nous a alors fait une piqûre ou bien a déposé quelques gouttes d’un liquide sur une scarification (petite entaille superficielle) de la peau. Et nous savons que maintenant nous ne pouvons plus « attraper » la maladie contre laquelle nous avons- été vaccinés variole par exemple, poliomyélite, tétanos.... Donc

La vaccination est une, opération qui nous protége contre une maladie.

Pourquoi? Que se passe-t-il dans notre organisme après une vaccination, qui explique la protection que nous avons acquise?

Nous allons essayer de le comprendre à partir d’une maladie: la VARIOLE.

Cette maladie a pratiquement disparu de beaucoup de pays. Mais c’est pour la variole que fut pratiqué, pour la première fois, une « vaccination ». C’est même, nous le verrons, à cette occasion que fut invente ce mot. C’est pour cela que nous expliquerons le « principe » de la vaccination, à partir de la variole.

1 - La Variole.


A) C’est Une Maladie «Epidémique ».


Cette maladie grave sévissait autrefois par « épidémie » (épi signifie « sur » et démos « peuple »), c’est-à-dire qu’elle se répandait dans la population, les sujets se contaminant les uns les autres. Les épidémies de variole en Europe, au Moyen-âge, étaient très redoutées : parfois le 1/3 des personnes atteintes mouraient. En Inde, avant 1940, il mourait encore 100.000 personnes par an, à cause de la variole, Actuellement, cette maladie sévit encore dans certains pays d’Afrique ou d’Asie où la vaccination n’est pas pratiquée ou pratiquée de façon incomplète, Certains autres pays, grâce à la vaccination, sont arrivés à la faire disparaître de leur territoire.

B) Description De La Maladie Variole.


Le sujet atteint par la maladie a une très forte fièvre pendant deux jours. Puis une « éruption » de taches rouges apparaît sur le visage, Les membres, le tronc. L’éruption dure 5 jours environ pendant lesquels les taches rouges se gonflent, se transformant en « vésicules » (petites poches) qui se remplissent de pus.
A cause de ces deux signes (fièvre et éruption) on dit que la variole est une «fièvre éruptive».

A la fin de l’éruption, deux cas peuvent se présente :

- soit la fièvre, qui avait diminué pendant l’éruption, repend de plus belle, les pustules crèvent, s’infectent et le malade meurt.
- soit la fièvre n’augmente pas, les pustules se dessèchent, forment des croûtes qui tombent, laissant de profondes cicatrices : le sujet a la peau « grêlée ». Si les yeux ont été atteints, la personne reste aveugle.
Le sujet qui e guéri ressort pourtant de la maladie avec un avantage : il « n’attrapera » plus la variole : on dit qu’il est «IMMUNISE» c’est-à-dire protégé contre la variole.

C) Cause De La Maladie Variole.


C’est un microbe infiniment petit, invisible même au microscope ordinaire. Pour le voir, il faut disposer d’un microscope particulier, très grossissant, un microscope électronique : c’est un VIRUS. Mais, si petit soit-il, ce virus de la variole fait quand même partie des « gros » virus. il présent dans le sang du varioleux mais surtout dans le pus des vésicules et dans les croûtes

Nous comprenons maintenant pourquoi la maladie est épidémique. Une personne qui se trouve en contact avec le malade peut récolter un ou plusieurs virus qui pénètrent dans son organisme par une petite écorchure de la peau par exemple, ou au niveau des muqueuses (peau fine de la bouche, des narines). La maladie se «donne.» parce que son germe se transmet on dit que la maladie est CONTAGIEUSE. Dans le cas précédent, la contagion est directe. Mais la contagion peut être aussi indirecte par les croûtes le linge, même les lettres du varioleux !

Quand un sujet sain est contaminé par un varioleux, la maladie ne se déclare pas tout de suite. il s’écoule 10 à 12 jours entre le moment de la contagion et le début de la maladie. Cette période porte e nom de « période d’incubation ».

La variole est une grave maladie, CONTAGIEUSE, EPIDEMIQUE, comportant une période d’ INCUBATION. Ces trois caractères sont des caractères de maladie microbienne. Un sujet qui a eu la variole est « IMMUNISE » contre cette maladie.


2 - La Vaccination Antivariolique.


Deux noms sont liés à la découverte de la vaccination et des vaccins

- JENNER. médecin anglais qui mourut en 1822
- PASTEUR, savant française, qui naquit en 1823.

A) La Variolisation.


Depuis la plus lointaine antiquité, on avait remarqué, en ce qui concerne la variole, le phénomène d’immunisation, c’est-à-dire le fait de ne pouvoir contracter la maladie une deuxième fois. De là était né un procédé de protection des individus qui avait reçu le nom de VARIOLISATION. On profitait d’une épidémie bénigne (c’est-à-dire peu grave) pour faire «attraper» la variole à des personnes saines. Elles mettaient les vêtements des varioleux ou même frottaient leurs bras contre ceux des malades.

Elles contractaient la variole dont elles guérissaient puisqu’il s’agissait d’une  forme bénigne et se trouvaient immunisées contre les épidémies suivantes qui risquaient d’être graves.

Pourtant, ce procédé comportait toujours de gros risque: parfois, pour des raisons inexpliquées, des cas graves se déclaraient, entraînant la mort.

B) JENNER (Et La Vaccination).


L’ observation de JENNER.

Un médecin anglais, JENNER, aux environs de 1800, pratiquait la variolisation dans sa clientèle. Il remarqua le fait suivant : certains de ses clients « résistaient » à toutes ses tentatives de variolisation et pourtant ils échappaient aux épidémies de variole les plus fortes. Quelle était donc la cause de cette « résistance » à la variole? Il se mit à rechercher les causes possibles. Il s’aperçut alors que ces personnes étaient toutes des vachers ou des gens de ferme qui, à un moment donné, avaient contracté une maladie des vaches, toujours bénigne chez l’homme, la VACCINE. Chez les vaches, la vaccine se traduit par l’apparition de vésicules assez semblables à celles de la variole.

Hypothèse de JENNER.

Jenner se posa la question suivante: la vaccine immuniserait-elle contre le variole? ou, sous une autre forme : le fait d’avoir eu la vaccine donne-t-il une protection contre la variole?
Il essaya de vérifier son hypothèse.

Il « donna » la vaccine à certaines personnes qui n’avaient jamais été variolisées, en leur injectant du pus prélevé sur des pustules de vaches. Lorsque ces personnes furent guéries de la vaccine, ils les « variolisa ». Elles ne contractèrent pas la variole. L’hypothèse de Jenner était juste. Il donna le nom de « VACCIN » (de vacca = vache) au pus capable d’immuniser contre la variole et celui de « VACCINATION » à l’inoculation de ce vaccin.

La vaccine immunise contre la variole.

Son hypothèse étant vérifiée, Jenner proposa de remplacer la variolisation par la vaccination.
C’est-à-dire : pour « immuniser » un individu contre le variole, il faut lui faire «attraper» la vaccine. Ce là, en lui inoculant du e vaccin », pus prélevé sur une vache atteinte de vaccine.

Ainsi JENNER remplace la variolisation par la e vaccination ». Cela représente un énorme progrès : en effet, la vaccination n’est jamais dangeureuse tandis que la variolisation comportait toujours un danger?

Le « vaccin » antivariolique est toujours préparé suivant e principe mis en application par Jenner lui-même : on prélève les croûtes purulentes sur des vaches atteintes de vaccine. On les écrase dans de la glycérine avant de mettre le liquide ainsi obtenu en ampoules.

C) Pasteur Et La Découverte Du Principe De L’immunisation.


Si importante fût-elle, la découverte de JENNER était «empirique» , c’est-à-dire qu’il l’avait faite en s’appuyant sur des constatations, des constatations, des observations ; voires même des expériences, mais il ne l’avait pas expliquée: Pourquoi la vaccine immunise-t-elle contre la variole? JENNER n’avait pas répondu à cette question, D’ailleurs il ne pouvait le faire car, à son époque, on ignorait l‘existence des microbes.

C’est PASTEUR qui a, par ses études, établi le raisonnement permettant de comprendre ce qui se passait lors de la «vaccination».

Découverte de PASTEUR.

Pasteur, par ses premiers travaux, avait prouve l’existence des microbes. Il avait aussi prouvé le rôle de certains d’entre eux dans les fermentations. Puis, ayant à étudier les maladies contagieuses. Par des expériences restées célèbres, il prouva que celles-ci sont dues à des microbes.

Pasteur avait déjà découvert l‘existence des microbes et il avait démontré que les maladies contagieuses sont dues à des microbes,

Observation de PASTEUR.

Pour faire ses expériences, Pasteur avait été amené à travailler sur de nombreux microbes pathogènes et à les mettre en « culture ». Or il s’aperçut qu’en vieillissant, une culture du microcoque du choléra des poules perdait de son pouvoir pathogène. L’inoculation d’une culture vieillie rendait les poules simplement malades: elles guérissaient, alors que, normalement, la maladie est mortelle. Cela était un premier fait.

Le deuxième fait était e suivant ces poules guéries étaient immunisées contre le choléra. En effet, après inoculation d’une culture fraîche et virulente, elles ne contractaient plus la maladie.

Explication de PASTEUR.

L’immunisation est apparue chez ces poules parce qu’elles ont pu venir à bout d’une première atteinte microbienne. Si cette victoire de leur organisme a été possible, c’est parce que les microbes dont elles subissaient l’atteinte étaient peu « virulents » (on pourrait dire des microbes ayant peu de « force », peu de vigueur). C’est le vieillissement de la culture qui les ava t « atténués ».

Le principe de l’immunisation était découvert:

Dans certaines conditions la « virulence » des microbes peut être « atténuée ». Ces rn.icrobes peu virulents provoquent une atteinte bénigne de l’organisme, qui est quand même IMMUNISANTE.

Mise en application de ce principe.

L’explication donnée et le principe qui en découle dégagé, cela permettait de généraliser l’application de l’immunisation, Il était possible d’immuniser contre toutes les maladies microbiennes. Le problème revenait, pratiquement, pour chaque maladie:

- à isoler le microbe responsable,
- à le cultiver,
- à « l’atténuer », c’est-à-dire à le rendre peu virulent, capable de ne provoque une maladie bénigne.

Pasteur obtint l’atténuation de nombreux microbes, notamment ceux du charbon, de la rage. .. trouvant ainsi le moyen «d’immuniser» contre ces terribles maladies.
Pasteur rapprocha ses propres résultats du procédé de JENNER. li comprit que Jenner avait opéré avec deux microbes très voisins : ‘un responsable d’une maladie bénigne, l’autre responsable d’une maladie grave. Il admira Jenner qui ,sans connaître l’existence des microbes, avait su trouver un moyen efficace de protéger contre la variole. C’est pour lui rendre hommage qu’il appela « VACCINS » toutes les cultures immunisantes et «VACCINATION » l’inoculation de ces cultures.

3 - Mécanisme De L’immunisation


Le principe de la vaccination étant découvert, une deuxième question se posait:
Pourquoi l’organisme d’une personne vaccinée vient-il à bout des microbes virulents, résistant ainsi à la maladie? ou, sous une autre forme: à quoi est due «l’immunisation»?

METCHNIKOFF, savant russe venu travailler à Paris avec Pasteur, s’aperçut que les globules blancs d’un animal vacciné sont capables de phagocyter les microbes virulents alors que les globules blancs d’une personne non vaccinée sont incapables de phagocytose.

Tout d’abord il pensa que la vaccination avait augmenté le pouvoir de phagocytose des globules blancs. Il n’en est rien. On sait aujourd’hui que, lors de la vaccination, les globules blancs ont déversé dans le sang des substances qui ont reçu le nom « d’anticorps ». Ces ANTICORPS persistent dans le sang, après la vaccination, parfois toute la vie. Si des microbes virulents pénètrent dans l’organisme, les anticorps présents dans le sang les attaquent, diminuent leur virulence et la phagocytose par les globules blancs est facile.

Parfois, les anticorps libérés après une vaccination ne persistent dans le sang que pendant une durée de temps limitée (pour la vaccination antivariolique la durée de l’immunité est de 10 ans environ). Pour être à nouveau « immunisé », il faut alors se revacciner.

C’est l’apparition d’anticorps dans le sang qui est à la base de l’immunité. Ces ANTICORPS diminuent la virulence des microbes dès que ceux-ci pénètrent dans l’organisme.

CONCLUSION


Lors d’une vaccination, l’organisme est - s en contact avec des microbes peu virulents. Les globules blancs les phagocytent sans difficulté et déversent dans le sang des ANTICORPS.. Ces anticorps persistent dans le sang après la victoire facile de l’organisme.

Si ce dernier se trouve par la su te e contact avec des microbes virulents, les anticorps existant dans le sang diminuent c’ de suite la virulence de ces microbes et la phagocytose par les globules blancs est possible.

Lors d’une vaccination, l’organisme entre en action contre les microbes (sécrétion d’anticorps, phagocytose) on dit que la vaccination est un phénomène . «actif ». Elle permet d’éviter une maladie, de la « prévenir » c’est un moyen PREVENTIF.

L’étude de cet « historique » de la vaccination vous permet de voir l’énorme progrès que représente une connaissance « scientifique » basée sur un raisonnement par rapport à une connaissance « empirique », basée sur des observations ou une « expérience » de la vie.

La connaissance empirique « constate » la connaissance scientifique « explique ». De la connaissance empirique,’ on tire une ligne de conduite. Le raisonnement scientifique, au contraire, permet d’arriver à un « principe » c’est-à-dire à une règle générale, valable dans de nombreux cas.

dimanche 29 décembre 2013

LA DIPHTERIE - TRAITEMENT DE LA MALADIE ET PRINCIPE DE LA SEROTHERAPIE

1. Description  La Maladie Diphtérie


La diphtérie est une maladie CONTAGIEUSE (donc microbienne) qui atteint surtout les enfants en bas âge. Elle revêt plusieurs formes plus ou moins graves.

Dans sa forme la plus grave (dite forme « maligne »), elle aboutit à la mort dans
70 à 80 % des cas.

Elle se manifeste alors à son début par une angine, c’est-à-dire un mal de gorge avec fièvre (38 à 38°5). Mais cette angine est d’un type particulier elle s’accompagne du développement dans toute l’arrière gorge, de plaques blanchâtres, qui se détachent difficilement les « fausses membranes »

Puis la maladie se complique par l’apparition (plus ou moins rapide) de paralysies: paralysies du voile du palais, des membres, de la face, ou même paralysies des muscles respiratoires et du cœur. Ces paralysies prouvent que le système nerveux (dont dépend, nous le savons, le fonctionnement des muscles) est atteint.

La mort survient par asphyxie, c’est-à-dire étouffement du malade, si les fausses membranes, envahissant la trachée et les voies respiratoires, empêchent la respiration. Mais, beaucoup plus souvent, elle est provoquée par les troubles nerveux graves qui entraînent une paralysie des muscles respiratoires ou une syncope.

La diphtérie est une maladie microbienne qui e caractérise par deux sortes de troubles
-         des troubles locaux: développement de « fausses membranes » dans l’arrière gorge et les voies respiratoires;
-         des troubles généraux: paralysies témoignant d’une atteinte nerveuse.

2. L’agent Pathogène: Le Bacille Diphtérique Et La Toxine.

 
Bacille Diphtérique  Toxine

Image 1 Le Bacille Diphtérique Et La Toxine


C’est un bacille de deux à cinq microns de longueur (0,002 à 0,005 mm).
Quand on le « cultive » en laboratoire, il se forme un voile à la surface des « bouillons » de culture. Cela, parce que le bacille diphtérique est AÉROBIE, très avide d’air. Comprenez-vous pourquoi, chez le malade, il se localise dans I’ arrière gorge et les voies respiratoires? C’est parce qu’il trouve là de bonnes conditions d’aération, nécessaires à son développement. En effet, les bacilles diphtériques sont très abondants dans les fausses membranes, mais il n’y en a jamais dans le sang ni dans les autres organes.

Mais alors, si le microbe se localise dans la gorge, à quoi est due l’atteinte du système nerveux, cause des paralysies? Ce sont les recherches de ROUX, qui ont permis de répondre à cette question.

Il a cultivé des bacilles diphtériques en laboratoire. Il a filtré le « bouillon de culture » dans un filtre de porcelaine très fin, de façon à arrêter les microbes et à ne laisser que le liquide (filtrat). L’ injection à un cobaye d’une faible quantité de filtrat a provoqué chez cet animal ‘apparition de paralysies mortelles. Donc, dans le filtrat, il y a une substance toxique. Cette substance toxique, élaborée par les bacilles, reetée par eux dans le milieu où ils se développent, a reçu le nom de « TOXINE DIPHTÉRIQUE ».

La découverte de ROUX a permis de préciser :

La diphtérie est due au développement dans l’organisme de bacilles diphtériques. Ces bacilles, AÉROBIES, se localisent dans l’arrière gorge, formant des « fausses membranes ».
Les troubles paralytiques graves sont dus à la TOXINE, qui est déversée par les microbes dans le sang du malade on dit que la diphtérie est une «TOXEMIE» ou encore une «TOXI-INFECTION ».

3. Traitement Actuel De La Maladie: Le Sérum Antidiphtérique.


Actuellement, on ne devrait plus mourir de la diphtérie. Pour deux raisons :

- la première raison est qu’il existe un vaccin antidiphtérique et que a vaccination est un moyen de protection des individus (nous reviendrons sur cette vaccination antidiphtérique).
- la deuxième raison est que l’on possède un SÉRUM ANTIDIPHTÉRIQUE réalisé pour la première fois par le docteur ROUX, en 1894, qui permet de guérir rapidement le malade.

1) Qu’est-ce que le sérum antidiphtérique?


- Un malade qui a guéri de la diphtérie sans traitement (ce qui est rare) est immunisé contre cette maladie. Cela, parce que les globules blancs de son organisme ont sécrété une antitoxine qui a neutralité la toxine circulant dans le sang. Le malade étant guéri, l’antitoxine demeure dans le sang.
- Quand on injecte du «SÉRUM » à un malade, on lui injecte de l’ANTI-TOXINE diphtérique. Cette injection est nécessaire à la guérison car la production d’antitoxine par les globules blancs du malade, ne se fait pas tout de suite: elle demande un certain temps. Pendant ce temps, la toxine agit. En résumé, les globules blancs du malade ne produisent pas assez d’antitoxine ou ne la produisent pas assez rapidement : c’est ce qui explique la fréquence des décès.

Le sérum antidiphtérique est un liquide renfermant de l’antitoxine diphtérique.

2) D’où proviennent ces antitoxines du sérum? (Image 2).


Elles on été prélevées dans le sang d’un animal vacciné:

a) on vaccine un cheval.
b) après quelque temps, on retire du sang au cheval. Ce sang renferme des
antitoxines.
c) on laisse ce sang se coaguler.
d) on recueille e sérum qui renferme les antitoxines.

Ce sérum peut, après avoir subi certains traitements, être utilisé pour soigner des malades.
Les « antitoxines » du sérum ont été élaborés par un animal vacciné.


 
préparation  toxine diphtérique
Image 2 préparation de la toxine diphtérique

3) Effet des injections de « sérum » chez un malade atteint de diphtérie.


On traite actuellement la diphtérie par des injections de sérum. L’effet produit par le sérum est rapide : l’antitoxine du sérum neutralise la toxine circulant dans le sang du malade. Les troubles nerveux dus à la toxine disparaissent, mais aussi les fausses membranes se désagrègent et le malade se rétablit. Grâce à l’emploi du sérum, la mortalité due à la diphtérie « maligne » est tombée de 75 à 10% des cas environ.

En effet, il y a une condition à satisfaire pour que l’antitoxine du sérum agisse:
la maladie doit être traitée le plus tôt possible. En effet, l’antitoxine n’agit que sur la toxine circulant dans le sang du malade et non sur celle qui s’est déjà fixée sur les centres nerveux. Donc, si les paralysies sont déjà apparues, le sérum est sans action sur ces paralysies: c’est par un traitement trop tardif que s’explique encore les cas mortels de diphtérie.

Grâce à l’antitoxine qu’il renferme, le sérum antidiphtérique neutralise chez un malade la toxine produite par les microbes. Il permet ainsi la guérison c’est un moyen curatif (curo = soigner).

4. Principe De La Sérothérapie.


ROUX, par la découverte du sérum antidiphtérique, avait trouvé un moyen de guérir de la diphtérie. Comme il avait expliqué le mode d’action de son « sérum », on pouvait généraliser sa découverte aux autres maladies microbiennes. Il y a deux sortes de maladies microbiennes :

- les « infections» où les microbes se multipliant envahissent tout l’organisme ou certains organes en particulier (peau dans le cas de la variole). Ces microbes se comportent comme des « corps » étrangers et les globules blancs essaient de les neutraliser, en sécrétant des anticorps;

- les « toxémies » où les microbes sont surtout dangereux à cause des « toxines » qu’ils déversent dans le sang. Les globules blancs essaient de les neutraliser en produisant des « antitoxines ».

La sécrétion d’anticorps ou d’antitoxine par les globules blancs demande un certain temps. Aussi, pour guérir des malades atteints d’infection ou de toxémie, on met en application le principe découvert par ROUX.

Pour soigner une e infection », il faut injecter, sous forme de sérum, l’anticorps nécessaire à la destruction des microbes. Pour soigner une « toxémie », il faut injecter, sous forme de sérum, l’antitoxine nécessaire à la neutralisation de la toxine.

Depuis ROUX, on a préparé de nombreux sérums permettant de soigner les maladies microbiennes déjà déclarées tétanos, coqueluche, peste, typhus... Ce moyen de soins par sérum a reçu le nom de SEROTHERAPIE.

5. Le Vaccin Antidiphtérique: I’anatoxine.


Comme dans le cas de la variole, la vaccination antidiphtérique a pour but d’immuniser l’individu contre la diphtérie. On applique donc le principe de la vaccination :

- on injecte à l’individu de la toxine diphtérique « atténuée ».
- l’organisme réagit en sécrétant des antitoxines.
- ces antitoxines diphtériques demeurent dans le sang, immunisant contre la diphtérie.

Obtenir des toxines diphtériques « atténuées » était donc important, car:

- cela permettait de réaliser la vaccination antidiphtérique chez I’ homme, pour le protéger de la maladie;
- cela permettait de « vacciner » le cheval pour obtenir le sérum antidiphtérique, nécessaire en cas de maladie chez un sujet non vacciné.

Des 1894, ROUX vaccinait le cheval, pour l’obtention du sérum, avec de la toxine atténuée. Mais cette toxine ne pouvait être utilisée pour la vaccination de l’homme, car elle était trop forte.

Mais en 1923, RAMON découvrit l’anatoxine: c’est de la toxine diphtérique, oui a perdu complètement son pouvoir toxique. Cependant, comme pour la toxine, l’organisme qui la reçoit, se met à sécréter l’antitoxine diphtérique. RAMON a obtenu cette anatoxine en maintenant la toxine additionnée de formol à 40° pendant un mois. Le vaccin antidiphtérique était trouvé : c’est l’anatoxine de RAMON. C’est avec cette anatoxine, et non plus avec la toxine, que l’on vaccine actuellement, non seulement l’homme, mais aussi le cheval pour obtenir l’antitoxine du sérum.

CONCLUSION

La vaccin antidiphtérique immunise pour une durée de cinq ans minimum. Avec l’étude de la diphtérie, nous avons pu comprendre ce que représente la sérothérapie. Les sérums sont des moyens curatifs: on les utilise pour guérir des sujets déjà malades. Dans ce cas, l’organisme ne réagit pas : ce sont les anticorps ou les antitoxines injectées qui ont un rôle. L’organisme reste PASSIF. Le sujet, une fois guéri, pourra attraper une deuxième fois maladie: il n’est pas immunisé.

Si on compare avec un vaccin, on voit que les deux moyens employés sont très différents. En effet, on vaccine un sujet sain pour le protéger d’une maladie: les vaccins sont des moyens préventifs. L’organisme vacciné réagit par sécrétion d’anticorps ou d’antitoxines : il est ACTIF. Après vaccination, le sujet est immunisé.

Vaccination et sérothérapie, sont deux moyens de lutte contre les microbes pathogènes : l’un est préventif, permettant d’ éviter les maladies I’ autre est curatif, permettant de es guérir. Ces deux moyens se complètent. Ils représentent les résultats des travaux de nombreux savants, et sont parmi les éléments de base de l’hygiène et de la médecine modernes.


lundi 2 décembre 2013

LE TRACHOME



La plupart de ces aveugles 4 sur 5 doivent leur infirmité à une maladie des yeux le TRACHOME.

TRACHOME  Cette maladie conduit lentement à la cécité et il y a actuellement dans notre monde, en plus des aveugles, des dizaines de milliers de trachomateux, c’est-à-dire d’individus atteints de trachome. Certains parmi eux, pourront guérir spontanément (c’est-à-dire sans se soigner) mais pour la plupart, s’ils ne se soignent pas, ils deviendront aveugles, borgnes ou auront une vue très diminuée.

Le trachome conduit à de grandes souffrances. Le trachomateux connaît des douleurs continuelles et insupportables; l’aveugle subit une pesante infirmité. Mais, en dehors de tout cela, il faut savoir que ces aveugles, toutes ces personnes à la vue diminuée et aux yeux malades représentent pour le pays une lourde charge. En effet, l’état paie une pension annuelle à chaque aveugle et, surtout, beaucoup de trachomateux arrivent à ne plus pouvoir travailler correctement ou à ne plus pouvoir travailler du fout.
Tout faire pour guérir ou éviter maladie est donc un devoir envers soi-même, envers sa famille et envers le pays.

Le trachome ne se rencontre pas qu’en Afrique. Il y a actuellement 500 millions de trachomateux sur terre. En Afrique, Il y a plus de trachomateux dans les campagnes que dans les villes. li y a aussi plus d’aveugles dans le Sud que dans le Nord des pays.

Prenez, par exemple, un pays comme l'Algérie

Il y a beaucoup d’aveugles en Algérie. Leur nombre va en augmentant, comme le montrent les chiffres suivants :

1960……………………….24.457 aveugles
1961……………………….28485 aveugles
1962……………………….40.313 aveugles
1964……………………….46.261 aveugles.


Ainsi, en 1963, il y avait
-         dans le département d’Alger 3.884 aveugles pour 1 .207.800 habitants;
-         dans le département des Oasis: 5.171 aveugles pour 442.444 habitants.
Nous reviendrons sur ces différences entre villes et campagnes d’une part, entre Nord et Sud du pays d’autre part

Retenons :

Le trachome est un danger redoutable . peut conduire l’individu a la cécité il représente pour le pays une lourde charge.





1) - Description de l’oeil.


Pour comprendre ce qui se passe sur un oeil atteint de trachome, il faut savoir comment est constitué un oeil.

Les image 1, 2  vous aideront à le comprendre.

a) Regardez la image 1.


Elle représente un oeil, le vôtre par exemple, tel que vous le voyez dans une glace. Retenez les noms donnés aux différentes parties


- « blanc » de l’oeil
- iris,
- pupille.

Vous remarquez deux points visibles dans l’angle interne de l’oeil (du côté du nez) : ce sont, les orifices de deux petits canaux (les canaux lacrymaux) qui font communiquer la surface de l’oeil avec le nez. Continuellement, l’oeil est maintenu humide par les larmes. Ces larmes sont réparties sur l’oeil par les mouvements des paupières et elles s’écoulent ensuite vers le nez par les canaux lacrymaux.

 
corps vitré de l'oeil
corps vitré de l'oeil

b) L’oeil.


Est une petite « boule » (on parle de « globe oculaire ») enfoncée dans une cavité osseuse, « l’orbite ». Seule la partie antérieure du globe oculaire est visible. Elle peut être recouverte par les paupières pendant le sommeil par exemple ou quand nous « fermons» les yeux. Quand nous sommes éveillés, nos yeux se ferment souvent par des mouvements rapides des paupières ces mouvements répartissent les larmes à la surface de l’oeil.

c) La image 3.


Suppose un oeil coupé en deux, verticalement (de haut en bas). Sur la coupe de l’oeil ainsi obtenue, nous voyons :

- que I’ oeil comporte deux « chambres» remplies d’un liquide plus ou
moins gluant:
-         la chambre « antérieure » de l’oeil,
-         la chambre « postérieure » de l’oeil.
- entre ces deux chambres, une petite « lentille »: le cristallin.
- toute la partie postérieure de l’oeil, est limitée par trois membranes:
- la membrane la plus externe est blanche, dure: c’est la sclérotique;
- la membrane la plus interne est fine, riche en cellules nerveuses sensibles c’est la rétine
- entre ces deux membranes, une couche intermédiaire: la choroïde.
- dans la partie antérieure de l’oeil, partie visible de l’oeil, nous voyons
- la sclérotique qui forme le « blanc» de l’oeil (la sclérotique est blanche). Mais en avant de l’iris,, la sclérotique devient transparente, et prend le nom de
« CORNEE»;
- la choroïde forme, en avant du cristallin, « L’ IRIS » qui est percé de la pupille;
- la rétine n’existe pas.

- la paupière est entourée, sur sa face interne (vers l‘oeil), d’une peau fine, la «CONJONCTIVE ». La conjonctive se continue sur le blanc de l’oeil, transparente, s’interrompant au bord de la cornée.

En résumé, si vous rapprochez ce schéma de la image 1
- le « blanc » de l’oeil, représente la partie antérieure de la sclérotique. Il est recouvert par la conjonctive, très fine et transparente.
- l’iris (bleu, marron ou noir suivant les sujets) représente la partie antérieure de la choroïde. Nous le voyons à travers la cornée transparente et le liquide, transparent aussi de la chambre antérieure de l’œil ;
- la pupille est un orifice circulaire percé dans l’iris par lequel nous apercevons le fond de l’oeil, noir.

coup horizontale du globe oculaire
coup horizontale du globe oculaire

d) Fonctionnement de l’oeil (image 3).


Pour que nous « voyions» un objet, il faut que son image se forme sur la rétine. Pour cela, les rayons lumineux doivent traverser :

la cornée (transparente), le liquide de la chambre antérieure, le cristallin,
le liquide de la chambre postérieure.
Tous ces « milieux » sont transparents et laissent passer la lumière. Celle- ci excite les cellules sensibles de la rétine et un influx nerveux prend naissance, qui est conduit au cerveau par le nerf optique.

L’oeil est l’organe de la vue. Pour qu’il nous permette de « voir », il faut que les rayons lumineux arrivent sur la rétine.

 
oeil de boeuf dissection
oeil de boeuf dissection

2) - La maladie.


a) Sa cause.


Le trachome est du à un VIRUS, microbe très petit, (revoyez dans la classification des microbes ce que sont les virus) qui se développe dans la CONJONCTIVE puis dans la CORNEE de l’oeil.
Ce virus est très sensible a la sécheresse qu’il ne supporte pas (sans doute est- ce pour cela qu’il vit bien dans l’oeil où, à cause de la présence continuelle des larmes, il trouve un endroit humide) li est aussi très sensible aux antibiotiques.



 
TRACHOME
TRACHOME


b) Description.


Qu’éprouve le malade?

Au début, il éprouve des sensations de gêne; ses yeux sont brillants. Puis, tout cela continuant, le malade a des difficultés à ouvrir les yeux le matin. II craint de plus en plus la lumière Ses yeux deviennent de plus larmoyants. Lentement, les choses s’aggravent. Ce n’est que 30 ou 40 ans après le début discret que les souffrances arrivent à être intolérables.
Comment évolue la maladie? Qu’observe le médecin sur le malade?

Au début, la conjonctive de la paupière supérieure est rouge, par suite de la formation de nombreux vaisseaux sanguins. La rougeur s’étend peu à peu sur la conjonctive qui recouvre le «blanc» de l’œil : l’oeil est rouge. Puis la conjonctive présente des petites granulations. D’abord à peine visibles, ces granulations grossissent peu à peu. Dans certains cas, il arrive que quelques unes d’entre elles atteignent la grosseur d’une tête d’épingle ou d’un grain de blé.

Ce stade est appelé « stade 1 » rougeur,de l’oeil, larmoiement, granulations sur la conjonctive.
« Stade 2 » (image. 4). Alors que toute la conjonctive de la paupière supérieure est épaissie, granuleuse, la partie supérieure de la cornée est atteinte par le virus. Il s’y formera des granulations et on voit des vaisseaux sanguins apparaître dans la cornée (normalement il n’y en a pas). L’ensemble forme un voile opaque sur la cornée-: c’est la « PANNUS ».

- « Stade 3 » (image 5), c’est le stade de la formation de cicatrices. Si le trachome évolue depuis longtemps, des cicatrices se forment à la place des granulations les plus anciennes. Chaque cicatrice a l’aspect d’une petite tâche blanche.

- « Stade 4 » (image 6). Toutes les granulations sont cicatrisées : à leur place se trouvent des tâches blanches, opaques. Si la cornée a été atteinte entièrement, elle est blanche, opaque. La lumière ne peut plus la traverser l’individu est aveugle.

c) Faits importants.


- La cicatrisation peut se produire a n’importe quel moment . au stade 1, comme au stade 2 ou 3.
- Le stade 1 dure toujours très peu de temps un an environ.
- L’évolution des stades 2 et 3 surtout est très longue: 20, 30 ou 40 ans. La plupart des trachomateux restent de longues années, leur vie même, au stade 3 et l’établissement du «pannus » cornéen diminue toujours la vision.

- De nombreuses complications peuvent survenir Nous ne citerons que les deux plus fréquentes : le trichiasis et le xérosis.

Le Trichiasis : Chez le trachomateux, les cicatrices de la paupière inférieure provoquent un enroulement de la paupière vers le dedans de ‘oeil. Les cils qui poussent mal, dirigés vers le bas, viennent frotter sur la cornée (image 6). Ils l’irritent, peuvent même la blesser. Cela est très douloureux e s’ es « blessures » se cicatrisent, elles laissent des tâches opaques sur la cornée. (la lumière ne passe plus vers le fond de l’oeil : cécité).
Le Xérosis : Les glandes lacrymales, atteintes par le virus, s’arrêtent de produire les larmes. Là, dans tous les cas, l’individu devient aveugle. En effet, les yeux, privés de l’humidité apportée par les larmes, se racornissent et la cornée devient entièrement opaque.

Le virus du trachome évolue dans la conjonctive puis dans la cornée de l’oeil, Cette évolution dure de longues années pendant lesquelles l’individu souffre de plus en plus et a des troubles de la vision. Si la cicatrisation des lésions se produit, elle entraîne toujours. suivant les cas, soit une perte plus ou moins grande de la vue, soit la cécité complète.


3)- Contagion et facteurs favorisant la maladie.


a) La contagion.


Le trachome est très contagieux. Tout individu peut « attraper » le trachome mais ce sont les enfants qui sont contaminés le plus facilement - plus ils sont jeunes, plus les risques sont grands. A part de rares exceptions, tous les trachomateux le sont, devenus quand ils étaient très petits, avant l’age de un an. (Et c’est tout au long de la vie que le trachome évolue). Dans les endroits où le trachome est répandu (campagne; sud), on peut considérer que tous les enfants de un an sont atteints. (au stade 1). Certains d’entre aux pourront cicatriser cette première atteinte et deviendront réfractaires au trachome.

Comment se fait la contagion.

Elle se fait de façon « directe»: des parents malades qui, se touchant les yeux, ne se lavent pas bien les mains avant de toucher leur bébé, peuvent le contaminer.
- Elle se fait - indirectement» par les linges de toilette souvent, dans les familles, il y a une serviette unique pour plusieurs personnes. Si l’une d’entre elles est atteinte de trachome, elle laissera en s’essuyant le visage, des virus de trachome sur la serviette. La personne suivante, en se lavant, s’infectera les yeux.
- Elle se fait « indirectement » par les mouches: celles-ci ont toujours les « pattes » humides. Elles se posent sur un oeil malade, puis vont sur un oeil sain, transportant ainsi e virus des gens malades aux gens sains

c) Ce qui favorise la maladie.


- Dans le monde les régions atteintes sont celles où les gens vivent pauvrement, souvent entassés dans les maisons, sans hygiène suffisante.

Quand on mange mal, on n’a pas de force, on résiste mal aux maladies, en particulier au trachome .
Quand on est entassé dans les maisons, on se contamine facilement les uns les autres.
Quand on a une hygiène insuffisante (si on se lave peu, tous avec la même serviette, si on n’écarte pas les mouches des bébés), on augmente les risques de contamination. C’est pour cela qu’en Algérie le trachome est plus fréquent dans les campagnes que dans le villes (il est parfois difficile aux gens des campagnes d’avoir de Veau chez eux pour se laver).

-         Le climat joue un rôle sur l’évolution du trachome. Dans le sud où le climat est sec, où les vents de sable sont fréquents, l’oeil se dessèche plus facilement et la poussière irrite l’oeil.
Les cas de trachome sont toujours graves. Beaucoup plus de trachomateux deviennent aveugles.

Le trachome est la maladie de la misère, de le promiscuité et du manque d’hygiène.

4) - Traitement de la maladie.


Plus le malade est soigné tôt, plus il a des chances de guérir vite et sans
conséquence.

Actuellement, on dispose d’un remède efficace et facile à employer: la pommade aux antibiotiques. Le virus trachomateux y est très sensible. Ce n’est que dans les cas très avancés que cela ne suffit pas et qu’il faut opérer quand même l’oeil.

Le virus trachomateux est très sensible aux antibiotiques. La pommade antibiotique est un moyen pratique de soigner les trachomateux.

5) - Prévention,


« Prévenir vaut mieux que guérir ».

Pour que le trachome n’atteigne pas les sujets sains, en particulier les enfants,
il faut :

a) Soigner les malades et éviter qu’ils ne contaminent leur entourage.

Le malade devra suivre le traitement jusqu’à la guérison complète et se nettoyer
les yeux en utilisant de l’eau bouillie et un linge bouilli. Il aura sa serviette de
toilette bien à lui. Il se lavera souvent les mains, surtout avant de toucher un enfant.

b) Appliquer dans les familles les règles d’hygiène.


Toilette quotidienne, chaque membre de la famille ayant sa serviette.
- Avoir chacun son mouchoir personnel.
Avoir des maisons propres, d’où l’on chassera les mouches.

c) Se plier aux mesures générales mises en oeuvre pour vaincre le trachome.


Le gouvernement essaie de lutter contre le ‘trachome en touchant les enfants des écoles. La plupart des enfants des campagnes qui arrivent à l’école ont déjà subi l’atteinte du trachome. TOUS les enfants sont traités, durant les deux premières années de classe, par la pommade à l’auréomycine (pommade antibiotique). Ainsi, on soigne ceux qui sont malades, et on protège les autres. Les années suivantes, le médecin d’hygiène scolaire « dépiste » les cas qui ont résisté au traitement.

L’application de la pommade, les deux premières années, est faite par l’instituteur. Il faut que l’instituteur accepte de faire correctement, et tout le temps qu’il faut, cette application. Mais il faut aussi que les enfants ne s’arrangent pas pour « manquer » le jour où on la fait.

Pour atteindre les adultes et faire que chaque famille s’inquiète et se soigne, des slogans sont affichés dans les lieux publics.
En dehors de cela, chacun de nous qui « sait » en quoi consiste le trachome et comment on peut le combattre, doit expliquer autour de lui, chaque fois que l’occasion s’en présente, le danger de cette maladie.

Il doit encourager toute personne présentant des troubles oculaires à aller voir le médecin. Respectons et faisons respecter les règles d’hygiène dans nos familles.

CONCLUSION

Le trachome est une maladie lourde de conséquences pour I’ individu et pour la société. On peut facilement la guérir dès ‘son début, par application d’antibiotiques.

Mais c’est en luttant contre le manque d’hygiène, et la misère que l’on fera disparaître cette maladie des pays qui en sont atteints.