samedi 2 juin 2012

Les mouvements respiratoires

Quels sont les signes «extérieurs», visibles, de la respiration? Il y a en a deux?

- des mouvements de la cage thoracique: la poitrine se soulève et s’abaisse
régulièrement

- un «va-et-vient» de l’air qui pénètre et sort des fosses nasales. Ces deux manifestations sont liées
- quand la poitrine se soulève, de l’air entre dans les voies respiratoires c’est le «mouvement d’inspiration».
- quand ta poitrine s’abaisse, de l’air sort par les voies respiratoires : c’est le «mouvement d’expiration»


1°) Les mouvements «normaux»: leur mécanisme.
Ce sont des mouvements qui s’accomplissent sans que nous y pensions, même pendant notre
sommeil ces mouvements «normaux» sont involontaires, automatiques. Ce sont des actes «réflexes»: leur «centre» se trouve dans le bulbe rachidien. Dans une certaine mesure, ces réflexes peuvent être soumis à la volonté (je «retiens» mon souffle, je l’interromps ou l’accélère).

Quel est le mécanisme de ces mouvements? Pourquoi mouvements de la cage thoracique et circulation de l’air dans les poumons sont-ils liés?

Mécanisme de l’inspiration.

Regardez les image. 3 et 4. Vous voyez que, normalement, les côtes sont dirigées vers le bas. Lors d’une inspiration, s’articulant avec les vertèbres dorsales, elles se soulèvent, soulevant en même temps le sternum.

Nous avons appris que les mouvements des os sont toujours dus à la contraction de muscles. Quels sont les muscles qui interviennent ici?

Ce sont les muscles respiratoires. Sur chaque côte, s’attache, par son tendon inférieur, un muscle respiratoire. Ce muscle s’attache par son tendon supérieur, à la colonne vertébrale. En se contractant, les muscles respiratoires tirent les côtes vers le haut.

mouvements respiratoires

mouvements respiratoires


Ce mouvement des côtes augmente (voir image. 5 et 6) e diamètre antéropostérieur de la cage thoracique et aussi son diamètre transversal. Le. diamètre, vertical augmente aussi, car, simultanément, le diaphragme, se contractant, s’abaisse.

mouvements respiratoires


Dès lors, le mécanisme des mouvements d’ inspiration s’ explique de la façon suivante:

1 - li y e contraction des muscles respiratoires et contraction du diaphragme.
2 - La contraction des muscles respiratoires entraîne les côtes.
3 - Les côtes, en se soulevant, entraînent avec elles les plèvres, car la plèvre externe est adhérente à la cage thoracique.
4 - La plèvre interne, collée au poumon, entraîne ce dernier qui est élastique (de même, le diaphragme «tire» sur le poumon).
5 - Ce mouvement d’extension des poumons augmente la capacité des vésicules pulmonaires : cela crée un «appel» de l’air qui pénètre dans les poumons.

A l’origine de tous ces phénomènes, il y e contraction des muscles: on dit, à cause de cela, que l’inspiration est un phénomène actif.

mouvements respiratoires

mouvements respiratoires


Mécanisme de l’expiration (image. 7 et 8).

Les phénomènes sont inverses des précédents

- les muscles respiratoires et le diaphragme se décontractent
- les côtes s’abaissent poussant sur les plèvres et le diaphragme ne «tire» plus les poumons vers le bas;
- les poumons comprimés se vident de l’air qui emplissait leurs alvéoles. Parce qu’elle correspond à la décontraction des muscles, l’expiration est un phénomène passif.

Les mouvements d’inspiration sont dus à la contraction de muscles respiratoires et du diaphragme. Les mouvements d’expiration correspondent à la décontraction. des mêmes muscles. Les poumons suivent passivement les mouvements de la cage thoracique. Ces mouvements conditionnent la circulation de l’air dans les vésicules pulmonaires.

On a mesuré la quantité d’air qui circule dans les poumons lors des mouvements
elle est égale à 0,5 l. On l’appelle «l’air courant».

2°) Les mouvements respiratoires «forcés».

Ce sont des mouvements volontaires.

- On peut augmenter l’amplitude d’un mouvement d’inspiration : on fait alors une inspiration «forcée». Il pénètre alors une plus grande quantité d’air dans les poumons. Uns inspiration forcée permet d’absorber, en plus de l’air courant, 1,5 l d’air c’est «l’air complémentaire».

- On peut aussi augmenter l’amplitude de l’expiration: c’est une expiration « forcée » qui, suivant une expiration normale, permet de rejeter, en plus de l’air courant, 1 l d’air, appelé «air de réserve».

Donc, si un sujet effectue une inspiration forcée (inspirez le plus possible), puis
rejette l’air de ses poumons en faisant une expiration forcée (expirez le plus possible),
il rejette une quantité d’air égale à :

- 1,5 l correspondant à l’air de l’inspiration forcée
- 0,5 l correspondant à l’air courant
- 1,5 l correspondant à l’air de l’expiration forcée soit 3 l.
Ces 3 l, représentant la capacité «vitale» de l’individu.

3°) La capacité pulmonaire.

Des poumons vidés de tout l’air de capacité vitale (après une expiration forcée)
renferme encore une certaine quantité d’air c’est l’air «résiduel» : 1,5 l.


On appelle «capacité pulmonaire» la quantité totale d’air pouvant être contenue dans les poumons. Elle est égale à :

- capacité vitale : 3,5  l
+ air résiduel :      1,5 l
                            ——
                             5 litres.

On a comparé l’appareil respiratoire à un soufflet dans lequel on peut faire pénétrer une plus ou moins grande quantité d’air. Ce sont les mouvements de la cage thoracique qui actionnent ce soufflet (pensez au soufflet du forgeron).

Normalement, le «soufflet» fonctionne dans les limites correspondant à l’air courant (0,5 l) à un rythme de 15 mouvements inspiration expiration à la minute. Faisons un petit calcul

- il circule dans nos poumons en une minute: 0,5 l X 15 = 7,5 litres d’air,
- il circule dans nos poumons en une heure : 7,5 l X 60 = 450 litres !
- il circule dans nos poumons en 24 heures : 450 l X 24 = 10.800 litres, soit 10 m!

Par les mouvements respiratoires, une très grande quantité d’air circule normalement dans nos poumons et passe dans les alvéoles, au contact des capillaires sanguins.