samedi 21 janvier 2012

DONNÉES ACTUELLES SUR LA VITAMINE D

Il se dégage des grands ouvrages didactiques une impression de satisfaction tranquille lorsqu’on y aborde le chapitre du rachitisme et de la vitamine D. Pourtant depuis que Mac Collum en 1922 sépara de la vitamine A oxydable et thermolabile, le principe capable de guérir le rachitisme expérimental, de nombreuses équipes de chercheurs n’ont pas cessé de s’attacher à éclaircir les mécanismes d’action de la vitamine D, certains de ces mécanismes apparaîssant encore très mystérieux.

Cependant pour le clinicien les sujets de perplexité n’allaient pas non plus tarder à surgir. Ce fut tout d’abord le fait que certaines formes de rachitisme résistaient aux doses généralement considérées comme curatrices. Si dans certains cas, il s’agissait d’affections très différentes résistant effectivement à des doses mêmes énormes de vitamine D, dans d’autres cas il s’agissait de syndromes biologiquement proches du rachitisme commun et réagissant favorablement à la vitamine D à condition d’y mettre le prix et d’utiliser des doses considérables, habituellement toxiques chez le sujet normal. On s’aperçut en effet très vite que cette vitamine pouvait être dangereuse et que sa toxicité variait d’un sujet à l’autre. Si dans certains cas, à la suite de fortes doses, il était permis de parler d’intoxications, dans d’autres cas, les accidents s’observaient avec des doses relativement modérées, voire même avec des doses prophylactiques et on se devait dès lors de parler d’intolérance.

On fut également frappé par le fait que dans des conditions identiques, certains enfants devenaient rachitiques et d’autres restaient indemnes, et l’on soupçonnait alors que toute une voie métabolique exposée à des perturbations devait exister entre le moment où la vitamine D était introduite ou formée dans l’organisme et le moment où elle exerçait son action spécifique.

Son mode d’action d’abord supposé simple et uniforme fut étendu progressivement à des territoires qui, nous le verrons, sont de plus en plus vastes. Enfin ces modes d’action peuvent subir l’influence de facteurs divers et prendre alors des aspects différents parfois même opposés.




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