L’ultrastructure des cellules de Leydig a fait l’objet de
nombreux travaux, en particulier chez l’Homme; ces observations ont été
effectuées en microscopie électronique à transmission; les études de CLARK
(1976), de CONNELL (1976) ont apporté des documents en microscopie électronique
à balayage.
1. CARACTÈRES GÉNÉRAUX
D’une façon générale, on peut dire que l’ultrastructure du
cytoplasme des cellules interstitielles se caractérise par la présence
- d’un réticulum endoplasmique développé et dispersé,
- de mitochondries abondantes, présentant parfois des crêtes
internes tubulaires,
- d’un appareil de Golgi avec ses constituants habituels,
- d’inclusions diverses: liposomes, granules pigmentaires,
formations de type fibrillaire (observées seulement chez l’Homme; notons en
passant que des inclusions de type fibrillaire se rencontrent également dans le
noyau des cellules de Leydig humaines), lysosomes, éventuellement des
cristalloïdes de Reinke.
2. PLURALITÉ DES TYPES ULTRASTRUCTURAUX
La microscopie électronique a confirmé la notion d’une
pluralité des cellules interstitielles. L’agencement des différents
constituants permet de distinguer, du moins en première approximation:
- des cellules claires, correspondant aux «cellules mûres»
de la microscopie optique;
- des cellules sombres, correspondant à la «forme
involutive»;
- des cellules indifférenciées, correspondant aux «cellules
immatures ».
Les cellules claires possèdent un réticulum endoplasmique
développé, des mitochondries à crêtes tubulaires, un petit nombre de ribosomes
libres, un appareil de Golgi avec ses constituants habituels.
Les cellules sombres ont un hyaloplasme dense aux électrons,
des mitochondries parfois dilatées contenant des inclusions denses et des
crêtes parallèles plus ou moins régulières, des lysosomes, etc.
Les cellules indifférenciées sont pauvres en organites et
possèdent des mitochondries à crêtes
parallèles.
Il est remarquable que la présence d mitochondries à crêtes
tubulaires soit propre à la cellule en pleine activité on a d’ailleurs montré
qu’à la suite de l’hypophysectomie les crêtes mitochondriales se modifiaient,
perdaient leur aspect tubulaire pour prendre l’aspect des crêtes parallèles
(CHRISTENSEN, 1959). A l’opposé, l’administration d’hormone gonadotrope
antéhypophysaire à l’animal hypophysectomisé entraîne une transformation des
mitochondries dans le sens d’un développement des organites à crêtes
tubulaires.